Mima Fleurent présente Léon et Olvido, de Xavier Bermudez.
Image : Scène du film Léon et Olvido.
Prix spécial du Jury
Festival de cinéma espagnol de Malaga, Espagne (2004)

Prix du Public
Festival d'Athènes, Grèce (2004)

Prix de la meilleure actrice et du meilleur réalisateur
Festival international de Karlovy Vary, République Tchèque (2004)

Prix de la meilleure actrice et du meilleur réalisateur
Festival d'Ourense, Espagne

Prix de la meilleure actrice et du meilleur scénario
Festival Cinespaña, Toulouse (2004)

Prix de la meilleure actrice
Festival Black Nights, Tallin, Estonie

Section hors compétition
Festival des films du monde de Montréal, Canada (2004)
Image : Scène du film Léon et Olvido.

Synopsis.

Léon et Olvido sont jumeaux, ils ont 21 ans. Léon est atteint du syndrome de Down (trisomie) et depuis la mort de leurs parents, Olvido, sa sœur, s'est retrouvée seule à s'occuper de lui. Fatiguée d'alterner petits boulots et liaisons sans avenir, elle rêve d'avoir une vie à elle, une vie où Léon n'aurait pas de place. Mais c'est sans compter sur la détermination de ce frère qui fait tout pour attirer son attention. Renvoyé de l'établissement spécialisé où il était placé, Léon est de retour à la maison. Entre eux, l'amour fraternel et les pulsions fratricides se mêlent...

Image : Scène du film Léon et Olvido.

Note d'intention du réalisateur.

Il m'est très difficile de préciser quel a été le début d'une histoire qui, pour ainsi dire, est venue à moi. (Même si c'est déjà un cliché, la vérité c'est que les histoires qui valent la peine se manifestent à nous, ce sont elles qui nous choisissent, et pas le contraire). Dans le cas de Léon et Olvido je me souviens que je me suis tout à coup retrouvé plongé dans l'imaginaire de ces situations, en commençant par celles du frère et de la sœur et de l'école. J'ai écrit la première version avec une grande facilité, en relativement peu de temps; ensuite, il y a eu un travail très très long d'élagage, de jardinier, ajoutant certaines choses, en retirant d'autres.

Le thème de la fratrie - frère et sœur - s'était déjà manifesté dans mon film précédent, Nena, mais ce n'était alors qu'une ligne thématique en quelque sorte secondaire. Cela faisait très longtemps que ce thème des personnes atteintes du syndrome de Down m'accompagnait.

J'avais réalisé, quelques années avant de tourner Nena, un reportage pour la télévision dans une école réservée aux personnes souffrant de déficiences psychiques, et notamment de trisomie. Cette visite à l'école m'avait beaucoup impressionné, et la façon dont ces jeunes répondaient aux interviews et dont ils se comportaient, avec une sorte de simplicité et d'impudeur affective, à la cantine, dans les classes, dans les appartements, m'a amené à penser qu'au fond, ils étaient simplement un portrait candide, une sorte de négatif photographique des gens que nous considérons comme normaux, mais dans leur cas sans aucune dissimulation.

Cette visite à l'école a sans doute ravivé en moi beaucoup de souvenirs de mon enfance et adolescence, des moments où je fréquentais assidûment un voisin qui avait lui aussi, (et a encore aujourd'hui car il vit toujours), le syndrome de Down.

Il est probable qu'un ensemble de souvenirs transformés et amplifiés par des intérêts affectifs très divers aient continué à s'agiter en moi, et aient ressurgi avec force à un moment donné. Avec des motivations suffisamment importantes et nombreuses pour donner le jour d'abord à un scénario et ensuite à un film.

Pour ne pas trop jouer les innocents, peut-être devrais-je préciser que mes plus grands efforts ont été d'ordre négatif : éviter que les actions, les scènes, ne deviennent l'illustration d'une idée préconçue ou de préjugés, qu'ils viennent de moi, des acteurs ou des techniciens. Il s'agissait de raconter ce qui devait l'être en respectant ce qu'André Bazin appelait "l'ambivalence" et "l'ambiguïté du réel." Il fallait empêcher que l'emballage avale le fruit. L'idée était aussi de ne pas porter de jugement.

Si nous avons bien réussi cela : il faut alors laisser parler le film.

Xavier Bermúdez

Image : Scène du film Léon et Olvido.
Fiche artistique.

Marta LARRALDE : Olvido
Guillem JIMENEZ : Léon
Gary PIQUER : Damián
Mighello BLANCO : Ivan
Jaime VAZQUEZ : Jonathan
Rebeca MONTERO : Raquel
Laura PONTE : Laura
Pilar PEREIRA : Dorita

Image : Affiche du film Léon et Olvido.

Fiche technique.


Réalisateur : Xavier BERMÚDEZ
Scénario : Xavier BERMÚDEZ
Producteurs : Oscar del CAZ,
Beatriz NAVARRETE, Xavier BERMÚDEZ
Producteur associé : Jacobo ECHEVERRIA-TORRES
Directeurs de production : César FERNANDEZ, Nicolas TAPIA
Image : Alfonso SANZ ALDUAN
Musique originale : Coché VILLANUEVA
Montage : Javier Alberto CORREA HARLEY
Direction artistique : Rodrigo ROEL
Son : IBIRICU
Durée : 112 min
Format 1.1:85 - DTS Stéreo
Une production Xamalú Filmes, El Paso P.C., TVG
en association avec Sintonía S.A.
Ce film a bénéficié de l'aide à la distribution du programme Media Plus.

Distribution
COLIFILMS DIFFUSION
17, rue de Chéroy - 75017 Paris
Tél 01 42 94 25 43 - Fax 01 42 94 17 05
Image : Scène du film Léon et Olvido.
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Une présentation du réalisateur et des comédiens.
Un entretien avec le réalisateur.
Quelques réactions de spectateurs.

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